Le discours interne (monologue interne ou self-talk) est une habileté mentale que je mets souvent en place avec les sportifs que j’accompagne.
Il peut prendre 2 composantes :
Motivationnelle : agit sur la confiance en soi, l’attention, l’éveil, l’activation.
Ex : »je suis capable… » ; » j’ai un bras aussi puissant qu’un canon »
Cognitive : Exécution technique, développement de l’habileté
Ex : »saute », »explosif »’, »regard haut », »appuis solides »
Pour qu’il soit efficace, le self-talk doit être :
- Bref et simple phonétiquement
- logique par rapport à la compétence à acquérir
- adapté à la tâche à accomplir
Le self-talk est l’expression de nos pensées. Selon les neurosciences, nous avons en moyenne 60 000 pensées par jour, 95% sont identiques à celles de la veille, et parmi elles, 80% sont négatives. Or, la pensée précède l’émotion. Se dire « quelle galère ! » va entraîner un sentiment négatif, se dire « ça va bien se passer » va enclencher un sentiment positif. Il faut donc éduquer ses neurones à penser en positif.
Selon que je pense à des choses positives ou négatives, et que je ressens des émotions agréables ou désagréables, et bien je vais activer différentes parties de mon cerveau. Et plus je vais activer ces parties, plus je vais les développer et donc plus je vais développer ma capacité à penser à ces choses là, et à ressentir les émotions associées.
Le neuropsychologue Richard Davidson, a d’ailleurs démontré que notre tendance à être optimiste, sûr de soi, heureux ou alors pessimiste, triste et soucieux, est liée à la partie de notre cortex préfrontal que nous activons préférentiellement : les personnes pour qui la partie droite du cortex préfrontal est plus active, et qui contrôlent moins leurs émotions, tendent à être plus tristes, plus pessimistes et méfiants ; par contre, les personnes pour qui le cortex préfrontal gauche est plus dominant, sont plus optimistes et ont plus confiance en eux.
Votre cerveau est un muscle, il nécessite donc d’être entrainé pour devenir de plus en plus performant. Alors stop au fatalisme, place à l’entrainement !